1 juin 2008
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Les motos sont réputées plus polluantes que les voitures : c’est oublier que le parc de motos se renouvelle 2 fois plus vite que celui des voitures et que les motos rattrapent petit à petit le chemin des normes de dépollution des 4 roues. Par ailleurs, une étude sérieuse de l’ADEME menée démontre que le rapport poids/puissance fait de certains véhicules récents en 2 roues (norme Euro 3) des véhicules moins polluants que beaucoup de véhicules à 4 roues en circulation. Ainsi, une moto récente de cylindrée 500 cm3 ne rejette en moyenne que 110 g/CO2 km ce qui approche les scores de la bien connue Toyota Prius souvent prise en exemple lorsque l’on parle de voiture écologique.
Les « motos-taxis » peuvent ainsi jouer un rôle positif dans les enjeux environnementaux d’autant que plus de la moitié des trajets effectués en taxi le sont par des voyageurs seuls, l’avantage écologique de la voiture ne reprenant le dessus que lorsque plusieurs voyageurs se partagent le même véhicule.
L’activité de « moto taxi » est par ailleurs très jeune (moins de 5 ans) et l’usage intensif des véhicules utilisés laisse entrevoir un renouvellement rapide : les grosses cylindrées sont estimées être en moyenne renouvelées tous les 2 ans et les scooter de cylindrées moyennes tous les 6 à 9 mois. Le « mototaxi » peut donc prétendre jouer un rôle dans la réflexion sur les transports urbains et l’environnement.
Les constructeurs de motos profitent également de l’expérience des avancées technologiques dans le domaine des moteurs hybrides ou électriques et proposeront bientôt des véhicules 2 roues totalement propres. Dès lors que l’autonomie et la puissance et l’autonomie seront au rendez-vous, les sociétés de « motos-taxi s » pourront être aux premières loges pour faire avancer leur jeune activité vers un modèle environnemental de déplacement.
Une autre piste abordable par les jeunes sociétés de « moto-taxi » : la compensation des émissions de CO2. Cette solution consiste à financer par le bais d’intermédiaires des programmes de production d’énergie propre (hydroélectricité par exemple) à hauteur des émissions produites par sa propre société. Ayant des flottes de petite taille d’une part, avec des véhicules de plsu en plus propres, cette solution permettrait de sensibiliser en amont les acteurs du marché ainsi que les clients à qui il pourrait être proposé une contribution volontaire, à l’instar de ce qui se fait dans le transport aérien ?
Quelques exemples de rejets de C02 /km des véhicules parmi les véhicules utilisés dans le mototaxi (sur base d’une conversion consommation essence étudiée par l’ADEME et pour des véhicules répondant aux normes Euro 3) :
- Piaggio MP3 400 : 110 g CO2/km env*
- Burgman 650 Suzuki : 125 g CO2/km env*
- Pan European 1300 : 160 g CO2/km env*
- Honda Goldwing 1800 & BMW K1200LT : 185 gCO2/km env*
* ces données varient selon l’usage du véhicule : la consommation urbaine est souvent plus importante que lors d’une conduite linéaire sur autoroute.
Cet article n’a pas pour but de faire oublier que des progrès restent à faire dans le domaine des rejets des véhicules 2 roues mais de faire comprendre que les « motos taxis peuvent être en première ligne pour montrer l’exemple.
Document à lire : étude ADEME sur les progrès des véhicules 2 roues motorisés norme Euro 3 et en comparaison des véhicules 4 roues.
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