8 juin 2008
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Les organisations de taxis et le "moto taxi"
Une des question les plus communément posées aux acteurs du "moto taxi" : et avec les taxis ça se passe comment ? comme si le risque numéro pour la pérénité de l'activité de "moto taxi" était la pression que pourraient exercer les taxis envers elle. C'est dire combien la puissance des lobbyes de taxis est intégrée dans l'esprit des utilisateurs.
Les taxis sont, tout le monde le sait, organisés en puissantes structures syndicales, ces dernières étant bien entendu chargées par leurs adhérents de défendre au mieux leurs intérêts. Il est dès lors relativement compréhensible que ces organisations fassent valoir leurs droits de manière plus ou moins appuyée.
L'utilisation du mot "taxi" a été le premier grand combat des organisations de taxi :
En octobre 2001 , le Tribunal de grande instance de Nice saisi en référé par la FFTP condamnait Moto Service à "cesser l'utilisation de la dénomination "Moto Taxi France", à cesser son activité de transport de personnes et de colis, à cesser la distribution de prospectus avec mention de cette dénomination et de cette activité, et à retirer de son site internet la publicité faisant mention de la dénomination Moto Taxi France et de son activité", le tout assorti d'une astreinte de 1500 FF par jour...(source Moto Net).
Pus récemment, le GESCOP, une organisation de taxis parisiens a fait interdire le mot "moto taxi" sur le site de la SNCF, cette dernière ayant conclu un accord de partenariat avec Citybird et en faisant la promotion sur son site sous l'appellation de "moto taxi" : l'appellation a été depuis changée en "motos avec chauffeur".
Au delà de ces exemples, on ne peut pas dire qu'une campagne organisée ait été menée par les organisations de taxis ou les grands acteurs privés (G7, Taxis Bleus, Alpha Taxi, ...) contre les "motos taxi", cette activité n'étant d'ailleurs pas illégale.
Personne n'a vu non plus les journaux qui publiaient des articles sur le "moto-taxi" se faire attaquer pour utiliser ce terme générique qui désigne facilement cette activité.
Les grandes maisons de taxis et le "moto taxi"
La crainte des acteurs du "moto taxi" serait peut être fondée si les grands acteurs du taxi( G7, Taxi Bleu ou Alpha Taxi, sur Paris) se mettaient à proposer ce service : dotés d'une grande expérience logistique, de moyens considérables, d'une marque reconnue, ils pourraient en effet devenir de sérieux concurrents et en auraient les moyens. Les rumeurs sont d'ailleurs régulières à ce sujet.
Un frein majeur au lancement des acteurs du taxi dans le "moto taxi" réside surtout dans le fait que leur première source de revenus est trée des services qu'ils vendent à leurs adhérents artisans (frais d'affiliation, mise en place des horodateurs, équipements GPS, véhicules relais, véhicules avec plaque, etc...). Se lancer dans le "moto taxi" pour un acteur comme la G7 risque de provoquer des réactions encore incertaines chez les artisans, leurs premiers clients.
Les artisans taxis et le "moto taxi".
De manière générale, la plupart des artisans taxis que nous avons pu croiser ne se déclarent pas hostiles à l'activité de "moto taxi" en soit : en effet, ils considèrent que la France est un pays de libre conccurence dans lequel les clients peuvent avoir le chois. Par ailleurs, la plupart pense aussi que des avantages (facilité de circulation) mais aussi des incovénients (confort, une seule personne transportée, intempéries, tarifs plus élevés) les distinguent assez nettement de leurs confrères en moto.
Il faut également savoir qu'une petite quantité de "taxis motos" sont d'anciens artisans taxis reconvertis, après ne plus avoir supporté d'être bloqués pendant des années dans leur voiture...
Cette bonne entente s'arrête toutefois, et on peut le comprendre, lorsque les comportements des "motos taxis" deviennent déloyaux (voir article réglementation) : ainsi on peut aisément comprendre la colère d'un taxi quand il voit un motard se présenter dans la file d'attente des taxis les avantages de son service par rapport aux taxis, alors que ces derniers attendent patiemment leur tour (parfois des heures) pour prendre en charge un client.
Quelques "hooligans" qui se prennent pour des justiciers.
Malheureusement, à l'instar de ce qui se passe dans le football, quelques individus nocifs font plus de bruit qu'une grande quantité pacifiste et trouvent bon de s'auto-désigner policiers et juges à la fois : ainsi ils s'attaquent aux "motos taxis" en attente aux aéroports , parfois verbalement ou parfois physiquement. Nous aimerions ici leur rappeler que le métier de taxi n'ouvre pas de prérogative en matière juridique et que si ils jugent que des comportements sont à dénoncer, ils peuvent le faire auprès des autorités compétentes.
On ne peut pas nier toutefois que le vide juridique alimente les comportements excessifs et prive les force de l'ordre de se reposer sur des lois pour faire appliquer le droit. Espérons que le rapport Chassigneux donnera suite à des textes permettant à l'activité de "moto taxi" de se développer sereinement.
Une des question les plus communément posées aux acteurs du "moto taxi" : et avec les taxis ça se passe comment ? comme si le risque numéro pour la pérénité de l'activité de "moto taxi" était la pression que pourraient exercer les taxis envers elle. C'est dire combien la puissance des lobbyes de taxis est intégrée dans l'esprit des utilisateurs.
Les taxis sont, tout le monde le sait, organisés en puissantes structures syndicales, ces dernières étant bien entendu chargées par leurs adhérents de défendre au mieux leurs intérêts. Il est dès lors relativement compréhensible que ces organisations fassent valoir leurs droits de manière plus ou moins appuyée.
L'utilisation du mot "taxi" a été le premier grand combat des organisations de taxi :
En octobre 2001 , le Tribunal de grande instance de Nice saisi en référé par la FFTP condamnait Moto Service à "cesser l'utilisation de la dénomination "Moto Taxi France", à cesser son activité de transport de personnes et de colis, à cesser la distribution de prospectus avec mention de cette dénomination et de cette activité, et à retirer de son site internet la publicité faisant mention de la dénomination Moto Taxi France et de son activité", le tout assorti d'une astreinte de 1500 FF par jour...(source Moto Net).
Pus récemment, le GESCOP, une organisation de taxis parisiens a fait interdire le mot "moto taxi" sur le site de la SNCF, cette dernière ayant conclu un accord de partenariat avec Citybird et en faisant la promotion sur son site sous l'appellation de "moto taxi" : l'appellation a été depuis changée en "motos avec chauffeur".
Au delà de ces exemples, on ne peut pas dire qu'une campagne organisée ait été menée par les organisations de taxis ou les grands acteurs privés (G7, Taxis Bleus, Alpha Taxi, ...) contre les "motos taxi", cette activité n'étant d'ailleurs pas illégale.
Personne n'a vu non plus les journaux qui publiaient des articles sur le "moto-taxi" se faire attaquer pour utiliser ce terme générique qui désigne facilement cette activité.
Les grandes maisons de taxis et le "moto taxi"
La crainte des acteurs du "moto taxi" serait peut être fondée si les grands acteurs du taxi( G7, Taxi Bleu ou Alpha Taxi, sur Paris) se mettaient à proposer ce service : dotés d'une grande expérience logistique, de moyens considérables, d'une marque reconnue, ils pourraient en effet devenir de sérieux concurrents et en auraient les moyens. Les rumeurs sont d'ailleurs régulières à ce sujet.
Un frein majeur au lancement des acteurs du taxi dans le "moto taxi" réside surtout dans le fait que leur première source de revenus est trée des services qu'ils vendent à leurs adhérents artisans (frais d'affiliation, mise en place des horodateurs, équipements GPS, véhicules relais, véhicules avec plaque, etc...). Se lancer dans le "moto taxi" pour un acteur comme la G7 risque de provoquer des réactions encore incertaines chez les artisans, leurs premiers clients.
Les artisans taxis et le "moto taxi".
De manière générale, la plupart des artisans taxis que nous avons pu croiser ne se déclarent pas hostiles à l'activité de "moto taxi" en soit : en effet, ils considèrent que la France est un pays de libre conccurence dans lequel les clients peuvent avoir le chois. Par ailleurs, la plupart pense aussi que des avantages (facilité de circulation) mais aussi des incovénients (confort, une seule personne transportée, intempéries, tarifs plus élevés) les distinguent assez nettement de leurs confrères en moto.
Il faut également savoir qu'une petite quantité de "taxis motos" sont d'anciens artisans taxis reconvertis, après ne plus avoir supporté d'être bloqués pendant des années dans leur voiture...
Cette bonne entente s'arrête toutefois, et on peut le comprendre, lorsque les comportements des "motos taxis" deviennent déloyaux (voir article réglementation) : ainsi on peut aisément comprendre la colère d'un taxi quand il voit un motard se présenter dans la file d'attente des taxis les avantages de son service par rapport aux taxis, alors que ces derniers attendent patiemment leur tour (parfois des heures) pour prendre en charge un client.
Quelques "hooligans" qui se prennent pour des justiciers.
Malheureusement, à l'instar de ce qui se passe dans le football, quelques individus nocifs font plus de bruit qu'une grande quantité pacifiste et trouvent bon de s'auto-désigner policiers et juges à la fois : ainsi ils s'attaquent aux "motos taxis" en attente aux aéroports , parfois verbalement ou parfois physiquement. Nous aimerions ici leur rappeler que le métier de taxi n'ouvre pas de prérogative en matière juridique et que si ils jugent que des comportements sont à dénoncer, ils peuvent le faire auprès des autorités compétentes.
On ne peut pas nier toutefois que le vide juridique alimente les comportements excessifs et prive les force de l'ordre de se reposer sur des lois pour faire appliquer le droit. Espérons que le rapport Chassigneux donnera suite à des textes permettant à l'activité de "moto taxi" de se développer sereinement.